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Premier dimanche de l’Avent

Le premier dimanche de l’Avent se situe entre 4 et 3 semaines avant NoĂ«l dans le calendrier liturgique catholique et protestant. Il marque le dĂ©but de l’annĂ©e liturgique.





Premier Dimanche de l’Avent

Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avĂšnement ») s’ouvre le 4e dimanche prĂ©cĂ©dant NoĂ«l.

L’Avent dans la Bible

Pendant les messes de l’Avent, les lectures rappellent d’abord la longue attente par les HĂ©breux du Sauveur annoncĂ© par Dieu : « Un rameau sortira de la souche de JessĂ© (pĂšre de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’aprĂšs les apparences, il ne tranchera pas d’aprĂšs ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays…» (Is 11, 1-4).

Les lectures de l’Avent rappellent Ă©galement comment fut conçu et attendu l’enfant JĂ©sus : l’ange Gabriel apparaĂźt Ă  Marie et lui annonce qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de JĂ©sus (…) L’esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du TrĂšs-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naĂźtre sera saint, et il sera appelĂ© Fils de Dieu » (Lc 1, 26-38)

Jean-Baptiste, fils d’Elizabeth et cousin de JĂ©sus, appelait ses prochains Ă  la conversion et annonçait la venue imminente du Fils de Dieu en ces termes : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener Ă  la conversion. Mais celui qui vient derriĂšre moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu » (Mc 1,1.8 et Jn 1,19.28)

De mĂȘme, le temps de l’Avent appelle Ă  la conversion intĂ©rieure. Les cĂ©lĂ©brations rappellent, en permanence et avec force, que les fidĂšles doivent ĂȘtre mobilisĂ©s spirituellement pour que la foi soit un ferment constant de renouvellement personnel et social autant que de confiance dans l’avenir.

Temps de l’Avent

Dans le Calendrier liturgique catholique, le temps de l’Avent est constituĂ© de 4 semaines, commençant chacune par un dimanche dont les noms traditionnels correspondent aux premiers mots de l’Antienne d’ouverture :

  • Premier dimanche de l’Avent : Ad Te levavi… (= Vers Toi, Seigneur, j’Ă©lĂšve mon Ăąme)
  • DeuxiĂšme dimanche de l’Avent : Populus Sion… (= Peuple de Dieu)
  • TroisiĂšme dimanche de l’Avent : Gaudete… (= Soyez dans la joie du Seigneur)
  • QuatriĂšme dimanche de l’Avent : Rorate… (= Cieux, faites venir le Juste comme une rosĂ©e).

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre, 28 novembre 2010

BENOIT XVI

Chers frùres et sƓurs,

Aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent, l’Église commence une nouvelle annĂ©e liturgique, un nouveau chemin de foi, qui, d’une part, fait mĂ©moire de l’Ă©vĂ©nement de JĂ©sus Christ, et de l’autre, s’ouvre Ă  son accomplissement final.

C’est justement de cette double perspective que vit le temps de l’Avent, en regardant vers la premiĂšre venue du Fils de Dieu, lorsqu’il naĂźt de la Vierge Marie, et vers son retour glorieux, quand il « viendra pour juger les vivants et les morts », comme nous le disons dans le Credo. Je voudrais m’arrĂȘter maintenant briĂšvement sur ce thĂšme suggestif de « l’attente », parce qu’il s’agit d’un aspect profondĂ©ment humain, oĂč la foi, pour ainsi dire, ne fait qu’un avec notre chair et notre cƓur.

L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est prĂ©sente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mĂȘmes.

Nous pensons entre autres Ă  l’attente d’un enfant par des Ă©poux ; Ă  l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite ; nous pensons, pour un jeune, Ă  l’attente du rĂ©sultat d’un examen dĂ©cisif, ou d’un entretien d’embauche ; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimĂ©e, de la rĂ©ponse Ă  une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espĂ©rance est vivante en son cƓur. C’est Ă  ses attentes que l’on reconnaĂźt l’homme : notre «stature» morale et spirituelle peut ĂȘtre mesurĂ©e Ă  partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espĂ©rons.

Chacun de nous peut donc, spĂ©cialement en ce Temps qui nous prĂ©pare Ă  NoĂ«l, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends? A quoi, en ce moment de ma vie, mon cƓur aspire-t-il? ». On peut se poser la mĂȘme question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-ce qui unit nos aspirations, qu’est-ce que nous avons en commun ? Dans le temps qui a prĂ©cĂ©dĂ© la naissance de JĂ©sus, l’attente du Messie Ă©tait trĂšs forte en IsraĂ«l, l’attente d’un ConsacrĂ©, descendant du roi David, qui aurait finalement libĂ©rĂ© le peuple de tout esclavage moral et politique et instaurĂ© le Royaume de Dieu.

Mais personne n’aurait jamais imaginĂ© que le Messie puisse naĂźtre d’une humble jeune fille comme Marie, promise en mariage au juste Joseph. Elle non plus n’y aurait jamais pensĂ©, et pourtant, dans son cƓur, l’attente du Sauveur Ă©tait si grande, sa foi et son espĂ©rance Ă©taient si ardentes, qu’Il a pu trouver en elle une mĂšre digne.

Du reste, Dieu lui-mĂȘme l’avait prĂ©parĂ©e, avant tous les siĂšcles. Il y a une correspondance mystĂ©rieuse entre l’attente de Dieu et celle de Marie, la crĂ©ature « pleine de grĂące », totalement transparente au dessein d’amour du TrĂšs Haut. Apprenons d’elle, la Femme de l’Avent, Ă  vivre les gestes quotidiens avec un esprit nouveau, avec le sentiment d’une profonde attente, que seule la venue de Dieu peut combler.

Je souhaite à tous un dimanche serein et un bon chemin de l’Avent.

© Copyright 2010 – Libreria Editrice Vaticana

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