📜 Fête de saint Paul VI (262e Pape, 1963 – 1978) 🇮🇹 🇻🇦 📜 Fête le 29 Mai

📜 Fête de saint Paul VI (262e Pape, 1963 – 1978) 🇮🇹 🇻🇦 📜 Fête le 29 Mai

Paul VI

Giovanni Battista Montini, né le 26 septembre 1897 à Concesio, près de Brescia, ville de Lombardie dans l’Archidiocèse de Milan au nord Italie, et mort le 6 août 1978 à Castel Gandolfo, est un prélat catholique italien, élu pape le 21 juin 1963 sous le nom de Paul VI (en latin Paulus VI, en italien Paolo VI). En qualité d’évêque de Rome, il est le 262e pape de l’Église catholique, et son pontificat s’étend de 1963 à sa mort en 1978.

Il est béatifié le 19 octobre 2014, puis canonisé le 14 octobre 2018, et fêté le 29 mai.

Béatification et canonisation

Béatification

Article détaillé : Béatification de Paul VI.

Son procès en béatification a été ouvert en 1993 par l’Église catholique qui le reconnaît donc officiellement « Serviteur de Dieu ». Le pape Benoît XVI proclame l’héroïcité de ses vertus le 20 décembre 2012 : Paul VI devient donc, jusqu’en 2014, le vénérable Paul VI83. Le pape Paul VI est béatifié le 19 octobre 2014, l’annonce officielle en a été faite par le Vatican, le 10 mai 2014.

Canonisation

Le 6 février 2018, la Congrégation pour les causes des saints attribue une guérison miraculeus à l’intercession de Paul VI. Le pape François le canonise le 14 octobre 2018 sur la place Saint-Pierre de Rome, durant le synode des évêques pour les jeunes84. Il devient ainsi Saint Paul VI.

Pastorale

Textes

Encycliques

  • Ecclesiam Suam (6 août 1964) ;
  • Mense Maio (29 avril 1965) ;
  • Mysterium Fidei (3 septembre 1965), sur la doctrine et le culte de l’eucharistie ;
  • Christi Matri (15 septembre 1966) ;
  • Populorum Progressio (26 mars 1967), sur le développement des peuples ;
  • Sacerdotalis Cælibatus (24 juin 1967), sur le célibat sacerdotal ;
  • Humanæ Vitæ (25 juillet 1968), sur le mariage et la régulation des naissances. Les réactions à cette encyclique furent très vives : elle apparaissait comme un acte d’autorité pontificale. En fait, le texte avait été préparé depuis 1965, date à laquelle Paul VI avait suspendu certains passages de la constitution Gaudium et spes. En outre, le pape souhaitait confirmer l’enseignement de Casti connubii de Pie XI, promulguée le 31 décembre 1930.

Exhortations apostoliques

  • Quarta Sessio (28 août 1965) ;
  • Postrema Sessio (4 novembre 1965) ;
  • Petrum et Paulum Apostolos (22 février 1967) ;
  • Signum Magnum (13 mai 1967) ;
  • Recurrens mensis october (7 octobre 1969) ;
  • Quinque iam anni (8 décembre 1970) ;
  • Evangelica Testificatio (29 juin 1971) ;
  • Marialis Cultus (2 février 1974) ;
  • Nobis in Animo (25 mars 1974) ;
  • Paterna cum benevolentia (8 décembre 1974) ;
  • Gaudete in Domino (9 mai 1975) ;
  • Evangelii Nuntiandi (8 décembre 1975).

On connaît mieux Giovanni Battista Montini sous son nom de pape : Paul VI. Pourtant, avant d’arriver à la succession de Jean XXIII, le futur pape avait déjà un parcours riche au sein de l’Eglise catholique. A l’occasion de sa béatification, La foi prise au mot revient sur le parcours du prélat italien en passant en revue les différentes étapes de sa vie, de son enfance à son pontificat. Déjà presque canonisé pour certains catholiques, il est qualifié par d’autres de  » pape triste « , de  » pape angoissé « . Plus de trente-cinq ans après sa mort, quel bilan tracer de son pontificat ? Et que sait-on de ce qui l’a précédé, la vie et la carrière de Giovanni Battista Montini ? Deux biographes du nouveau bienheureux viennent éclairer cette vie : Philippe Chenaux, professeur d’histoire contemporaine à l’Université pontificale du Latran, et Christophe Henning, journaliste à Pèlerin.
La Foi prise au Mot du 19/10/2014.

Journée mondiale de prière pour l’Église de Chine ⛪ 🇨🇳 🙏 & Fête de Notre-Dame de Sheshan, Patronne de la Chine 🇨🇳

Journée mondiale de prière pour l’Église de Chine ⛪ 🇨🇳 🙏 & Fête de Notre-Dame de Sheshan, Patronne de la Chine 🇨🇳 ⛪

24 mai, Journée mondiale de prière pour l’Église de Chine – Mission et Migrations

Le 24 mai est la fête de Notre Dame de Sheshan, patronne de la Chine, dont le sanctuaire est situé près de Shanghai. Il y a quelques années, Benoît XVI avait institué une Journée mondiale de prière pour l’Église de Chine et, il en a fixé la date au 24 mai de chaque année. Il a composé une prière à cette occasion (voir la fin de la Lettre aux catholiques de Chine).


Le 24 mai, prions pour les chrétiens de Chine — KTOTV

A l’occasion de la Journée mondiale de prière pour l’Église de Chine, le 24 mai 2021, KTO vous propose tout au long de la journée de prier et méditer pour les chrétiens de Chine.

Instaurée par Benoît XVI en 2007, la Journée mondiale de prière pour la Chine invite l’Église universelle à prier pour les fidèles catholiques chinois le 24 mai. Cette date marque également la fête de Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine, dont le sanctuaire se trouve près de Shanghai. 

Le pontife avait alors écrit une prière à Notre Dame de Sheshan pour soutenir « l’engagement de ceux qui, en Chine, parmi leurs travaux quotidiens, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus ». À la Vierge, il avait demandé d’aider « les catholiques à être toujours des témoins crédibles de l’amour, en restant unis au rocher de Pierre sur lequel l’Église est bâtie ».


Le 19ème et 20ème siècle résonne pour la Chine comme une période de guerres, de catastrophes naturelles, de famines et de maladies des plus meurtrières. Pourtant, les missionnaires chrétiens la parcourent déjà depuis longtemps apportant le message plein d’espérance de l’Evangile.

Si les jésuites, à l’instar du père Matteo Ricci, se sont adressés d’abord aux hautes sphères de l’esprit chinois en privilégiant le dialogue avec les Mandarins, les congrégations féminines ont été exclusivement à la rencontre du petit peuple au nom de la charité. Ces ordres religieux féminins, présents dans l’Empire du Milieu, ont ainsi apporté une aide très concrète aux malades, aux pauvres, aux enfants abandonnés, et aux réfugiés souvent au péril de leur vie.

Chevilles ouvrières agissant en humanistes inconditionnelles, aussi discrètes que courageuses, ces « soeurs de l’ombre » ont su apporter un témoignage profondément évangélique. Aujourd’hui encore, leur histoire est très peu, voir totalement inconnue du grand public.

Ce film veut réparer cette injustice en levant le voile sur la portée et la valeur de l’oeuvre missionnaire de ces femmes dans le tumulte de l’Histoire.

SOEURS DE L’OMBRE – UNE PRODUCTION SAISON CINQ 2021 – Réalisée par Sébastien Cassen



En ce jour de la fête de Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine, le Père Bruno Le Peu, prêtre des Missions Étrangères de Paris, coordinateur du service Chine des Missions Étrangères de Paris, nous confie son regard plein d’espérance pour l’Eglise de Chine face aux défis qu’elle doit relever.

A l’occasion de la Journée mondiale de prière pour l’Eglise de Chine, le 24 mai 2021, KTO vous propose tout au long de la journée de prier et méditer pour les chrétiens de Chine. En ce jour de la fête de Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine, le père Jean Charbonnier, prêtre des Missions Étrangères de Paris, nous confie son expérience de l’Eglise en Chine en tant que missionnaire et son espérance pour les catholiques chinois.


A l’occasion de la Journée mondiale de prière pour l’Eglise en Chine, ce 24 mai, le père Benoît Vermander, jésuite en monde chinois, explique le défi de discernement et d’unité pour les chrétiens de ce pays éprouvés depuis plus de 70 ans. Il confie sa prière, en ce jour de la fête de Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine.

A l’occasion de la Journée mondiale de prière pour l’Eglise de Chine, ce 24 mai, KTO vous propose de prier pour les chrétiens chinois. Le Père Paul Changze An, recteur de l’église Notre-Dame de Chine à Paris, nous confie sa prière. Il invite à prier avec foi Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine, dont c’est la fête aujourd’hui.

A l’occasion de la Journée mondiale de prière pour l’Eglise de Chine, le 24 mai 2021, KTO vous propose tout au long de la journée de prier et méditer pour les chrétiens de Chine. En ce jour de la fête de Notre-Dame de Sheshan, patronne de la Chine, l’artiste chinois Yin Xin, témoigne de son parcours et de son espérance pour la Chine, à travers la place qu’il donne au Christ dans ses oeuvres.


Le cardinal Joseph Zen, grande figure de la liberté religieuse en Chine, a accordé à la rédaction de KTO un entretien exclusif, alors qu’il participe aux Congrégations générales à Rome. Il entend sensibiliser les cardinaux du monde à la situation de l’Église catholique dans son pays. L’intégralité de cet entretien sera diffusé dans le Journal Romain du vendredi 8 mars 2013.
Émission du 07/03/2013.

On prend des nouvelles de la Chine, 2 ans après la signature de l’accord provisoire entre Pékin et le Saint-Siège portant sur la nomination des évêques chinois.
Comment évolue la situation des catholiques chinois (entre 10 et 15 millions de fidèles) dans un contexte de sinisation des religions ?
Décryptage dans Eglises du Monde.

Eclairage sur la Chine, pays d´1 milliard 300 millions d´habitants. En octobre dernier, le dirigeant Xi Jinping a été reconduit pour un mandat de 5 ans à la tête du pays. Le régime chinois développe une politique de sinisation des religions, en renforçant son contrôle sur la pratique de la foi. Le 1er février, un règlement sur les religions entrera en vigueur.

Quels seront ses effets sur l´Eglise catholique, qui compte entre 10 et 15 millions de fidèles ? Quel est aussi le visage de l´Eglise aujourd´hui, dont l´exode rural chinois, a redéfini les contours? Décryptage avec le père jésuite Benoit Vermander, professeur d´anthropologie religieuse à l´Université Fudan, à Shanghai.
Eglises du Monde du 24/01/2018.

☩ 4e Journée des Chrétiens d’Orient ☩ Dimanche 9 mai 2021 ☩


En ce 6e dimanche de Pâques nous sommes invités à participer à la 4e Journée Internationale des Chrétiens d’Orient. Occasion sympathique de retrouver Esther Melkonian, Vice-Présidente de l’Oeuvre d’Orient Monaco.



Qu’est-ce que la journée des chrétiens d’Orient ?

Il s’agit d’une journée internationale en communion de prière.

Chrétiens orientaux, syriaques, coptes, maronites, grec-melkites, gréco-catholiques roumains et ukrainiens, éthiopiens, érythréens, syro-malankars, syro-malabars, chaldéens, arméniens,… et latins rassemblés dans la prière.

Une journée de rencontre

Découvrir les origines du christianisme et partir à la rencontre des chrétiens issus des différentes Églises catholiques.

Téléchargez ici la prière des étudiants réfugiés des cours de français de l’Œuvre d’Orient.

Comment vivre cette journée en France ?

Par la prière :

Je m’associe en priant à l’intention de prière de la journée : “Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour la paix dans le monde. Donne à nos frères et sœurs d’Orient de garder l’espérance et de croire en un avenir possible sur leurs terres.”

Je transmets l’intention de prière à ma paroisse pour qu’elle soit lue à la prière universelle le dimanche.

Je participe à la neuvaine de prière sur le site hozana.org : « Neuvaine pour les chrétiens d’Orient ».

Je me renseigne sur les communautés orientales proches de chez moi.

Je compose une prière dédiée à cette journée de communion avec nos frères chrétiens d’Orient et je l’envoie à communication@oeuvre-orient.fr. La plus belle prière sera diffusée sur les réseaux sociaux et publiée dans le bulletin de L’Œuvre d’Orient.

Je commande l’autocollant 2021 de la journée des chrétiens d’Orient en m’inscrivant ici

Par la rencontre :

J’organise une rencontre ou un temps de prière avec une communauté orientale proche de chez moi.

Je participe à l’événement Facebook et je change ma photo de profil avec notre logo.

Je regarde tous les évènements prévus pour cette journée en cliquant ici

Découvrir la richesse des Églises d’Orient :

Les restrictions de rassemblement actuelles permettent malgré de tout de participer à des célébrations dans nos paroisses et d’y associer nos frères et sœurs d’Orient. C’est également l’occasion d’apprendre à mieux les connaître à travers des ressources disponibles en ligne.

Ici, sur le site :

Pour partager en direct avec toute la communauté des chrétiens de France et d’Orient :

Rendez-vous sur les réseaux sociaux de L’Œuvre d’Orient :

En Orient comment vivre la journée ?

Prière pour la France et pour la paix :

« Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour nos frères et sœurs de France. Soutiens-les dans leur foi, qu’ils soient des porteurs d’espérance et des acteurs de paix dans leur pays et dans le monde. »

Je m’engage

Je propose l’intention de prière à la messe dominicale

Je relaie l’intention de prière aux membres de ma communauté.

J’enregistre une prière ou chant et je l’envoie à evenements@oeuvre-orient.fr


Vidéos

Le 9 mai 2021, la Journée des chrétiens d’Orient a lieu en France et en Orient. Cette journée est une invitation à entrer en communion fraternelle avec l’Église d’Orient. Elle a été instituée par l’OEuvre d’Orient le sixième dimanche après Pâques. Pourquoi une telle initiative ? Quelle espérance pour cette Journée à travers le monde ? La prière de Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’OEuvre d’Orient.

Le 9 mai 2021, la Journée des chrétiens d’Orient a lieu en France et en Orient. Cette journée est une invitation à entrer en communion fraternelle avec l’Église d’Orient. Soeur Haguinta Mouradian est soeur arménienne de l’Immaculée Conception et vit à Tashir en Arménie, près de la frontière avec la Géorgie.

La guerre du Haut-Karabagh, qui a opposé l’Arménie à l’Azerbaïdjan à l’automne 2020, a marqué le pays ainsi que le monde entier. Quelle est la situation six mois après ? Comment les chrétiens la vivent-ils ? Soeur Haguinta témoigne et livre sa prière pour la Journée des chrétiens d’Orient.

Le 9 mai 2021, la Journée des chrétiens d’Orient a lieu en France et en Orient. Cette journée est une invitation à entrer en communion fraternelle avec l’Église d’Orient. Quelle est la situation en Syrie ? Comment est-elle vécue par les chrétiens ? Mgr Joseph Tobji, archevêque maronite d’Alep en Syrie, livre son témoignage et sa prière pour la Journée des chrétiens d’Orient.

Le 9 mai 2021, la Journée des chrétiens d’Orient a lieu en France et en Orient. Cette journée instituée par l’OEuvre d’Orient est une invitation à entrer en communion fraternelle avec l’Église d’Orient. L’Ethiopie a été marquée cette année par un conflit armé, qui a éclaté le 4 novembre 2020. Quelle est la situation actuelle en Éthiopie ? Qu’en est-il des chrétiens ? Soeur Hiwot Zewde est Fille de la Charité en Éthiopie. Elle témoigne et partage sa prière, depuis Addis-Abeba.

Le 9 mai 2021, la Journée des chrétiens d’Orient a lieu en France et en Orient. Cette journée est une invitation à entrer en communion fraternelle avec l’Église d’Orient. Soeur Lamia Tamer est fille de la Charité de Saint Vincent de Paul à Beyrouth, au Liban. Elle travaille dans un hôpital, au plus proche des malades du Covid. Elle partage la situation au Liban, traversé par de multiples crises. Comment les chrétiens vivent-ils cette situation ? Soeur Lamia livre son témoignage et sa prière.

📜 Fête de saint Athanase 🇪🇬 (Évêque et Docteur de l’Église († 373) 📜 Fête le 2 Mai

📜 Fête de saint Athanase 🇪🇬 (Évêque et Docteur de l’Église († 373) 📜 Fête le 2 Mai


Les saints du jour

Athanase d’Alexandrie

Athanase d’Alexandrie (en grec ancien : Ἀθανάσιος), né vers 296/298 et mort le 2 mai 373, dit le Grand, est évêque (patriarche) d’Alexandrienote 1 du 8 juin 328 à sa mort (malgré cinq exils).

C’est une figure majeure du christianisme antique : l’Église copte orthodoxe l’appelle l’« Apostolique », le « Phare de l’Orient » et la « Colonne de la foi ».

Les autres Églises orthodoxes (qui le fêtent le 18 janvier) le comptent parmi les quatre grands docteurs de l’Église. L’Église catholique (qui le fête le 2 mai) le compte parmi ses trente-six docteurs et un des Pères de l’Église1.

Héritage spirituel

Athanase et le monachisme

Le monachisme au temps d’Alexandre d’Alexandrie

Athanase d’Alexandrie semble connaître dès sa jeunesse le monachisme, qu’il défend dès le début de son épiscopat en cherchant à s’assurer le soutien du clergé, et en cherchant à intégrer le monachisme dans l’Église5.

Athanase est sans aucun doute l’un des plus importants Pères de l’Église antique et des plus vénérés, mais surtout ce grand saint est le théologien passionné de l’incarnation du Logos, le Verbe de Dieu qui, comme l’exprime le Prologue du quatrième évangile, « s’est fait chair et a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

C’est bien pour cette raison qu’Athanase fut aussi le principal et plus tenace adversaire de l’hérésie arienne qui en ces temps-là menaçait la foi au Christ, le réduisant à une créature « intermédiaire » entre Dieu et l’homme6. Antoine le Grand, avec sa force spirituelle, fut la personne qui apporta le soutien le plus important à la foi de saint Athanase7. Rétabli définitivement sur son siège épiscopal ; l’évêque d’Alexandrie put se consacrer à la pacification religieuse et à la réorganisation des communautés chrétiennes8.

Un modèle pour le monachisme : Vie d’Antoine

représentation d’Antoine le Grand, tableau de Francisco de Zurbarán Article détaillé : Antoine le Grand.

  • Lettres de l’évêque Sérapion de Thmuis, proche disciple de saint Antoine du désert, à propos de la mort de son maître, en qui l’Église reconnait le père de la vie monastique. Version arménienne de cette lettre.
  • Lettre du saint Père Sérapion aux disciples de saint Antoine, Macaire et Amatas.9

La Trinité

L’incarnation du Verbe

Le Verbe de Dieu « s’est fait homme pour que nous devenions Dieu ; il s’est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible, et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l’incorruptibilité ». Athanase d’Alexandrie, Sur l’incarnation du Verbe (54,3).

La divinité de l’Esprit

Les lettres d’Athanase d’Alexandrie à Sérapion de Thmuis tirent leur intérêt et leur importance de ce qu’elles sont seules à faire connaître un épisode des grandes luttes menées au IVe siècle autour du dogme de la Trinité, et tout autant de ce qu’elles sont les premières à marquer l’introduction dans la discussion publique d’un nouveau point de cette doctrine fondamentale de la foi : à savoir la divinité du Saint-Esprit, niée par certains chrétiens qui, pour le reste, se prétendaient adversaires des hérétiques ariens et parfaitement orthodoxes10.

« Athanase est le premier qui ait affirmé la pleine divinité de l’Esprit » (dans ses Lettres à Sérapion, datées de 360)11.

Le fondement des Apôtres

« L’assemblée de Jérusalem » (Ac 15, 5-29) a servi de modèle symbolique au concile de Nicée, qui, en 325, a affirmé la divinité du Fils, qui était niée par les ariens et défendu par saint Athanase d’Alexandrie. Lettre sur les synodes 5412

« Le synode de Nicée a mis correctement par écrit ce qu’il convenait de dire, c’est-à-dire que le Fils, engendré de la substance du Père, lui est consubstantiel. Quant à nous, puisque nous l’avons appris nous aussi, cessons de combattre des fantômes, surtout quand nous savons que ceux qui l’ont mis par écrit ont confessé la foinote 3, non en déviant de la vérité dans leur interprétation, mais en revendiquant la vérité et la piété envers le Christ. »

« À vous de demeurer sur le fondement des Apôtres (Ep 2, 20) et de conserver les traditions des Pères, tout en priant pour que cessent dorénavant toute querelle et toute dispute, pour que les folles tentatives des hérétiques soient condamnées, ainsi que toute lutte de mots. Et puisse la meurtrière hérésie des ariens au nom abominable être éliminée, et la vérité resplendir dans tous les cœurs, de façon que tous, partout, disent la même chose et pensent la même chose (1 Co 1, 10). Et sans plus rien laisser subsister du blasphème arien, qu’on dise et confesse à travers toute l’Église : Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême (Ep 4, 5) dans le Christ Jésus notre Seigneur, par qui soient rendues au Père la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. »

Postérité

En se consacrant à son apostolat, qui est de service et de doctrine, Athanase, à l’image de l’apôtre Paul13(NBS)14,15, va faire la démonstration de l’action du Christ dans sa propre personnenote 4.

Certes, l’Église s’est divisée ; elle a été tentée par une liberté facile qui a montré ses effets pervers. Néanmoins, le Christ est là. Athanase rappelle a chacun la nécessité de s’évaluer à la mesure définie par le Christ :

« Mettez-vous vous-mêmes à l’épreuve, pour voir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? »

— (2 Co, 13.5)

Œuvres

  • Contre les païens ;
  • Sur l’Incarnation du Verbe (2e partie de l’ouvrage précédent) ;
  • Mémorandum sur la déposition d’Arius ;
  • Lettres festales (328 – 373) ; les « lettres festales » ou « pascales » étaient des lettres que les papes d’Alexandrie écrivaient chaque année pour annoncer la date de Pâques (et traiter en même temps des questions d’actualité), et qui étaient reproduites par leur chancellerie pour être envoyées à tous les évêques suffragants et aux grands monastères. Il y en avait donc une par an. Elles étaient écrites en grec et ensuite traduites en copte. Certaines ont été aussi traduites en syriaque ;
  • Exposition de la foi ;
  • Encyclique aux évêques de l’Église catholique (339) ;
  • Lettres sardiques (343) ;
  • Apologie contre les ariens (351 ?) ;
  • Sur les décrets du concile de Nicée (352 ?) ;
  • Vie de saint Antoine cet ouvrage fut traduit rapidement du grec en d’autres langues, dont deux fois en latin dès le IVe siècle, la seconde fois en 373 par Évagre d’Antioche, traduction aussitôt diffusée en Occident (cf. saint Augustin, Confessions, VIII, 14-15) et qui y eut un succès considérable dans les siècles suivants ;
  • Lettre aux évêques d’Égypte et de Libye (356) ;
  • Apologie à Constance (356) ;
  • Apologie sur sa fuite (357) ;
  • Histoire des ariens (pour les moines) (358) ;
  • Quatre discours contre les ariens (358) ;
  • Quatre discours (ou lettres dogmatiques) à Sérapion de Thmuis en Egypte16 (359) ;
  • Sur les synodes de Rimini et de Séleucie (359/360) ;
  • Tome aux Antiochiens (362) ;
  • Lettre à Jovien (363) ;
  • Lettre synodale aux Africains (369 ?) ;
  • Contre Apollinaire de Laodicée (I : Sur l’Incarnation de Jésus-Christ ; II : Sur la Venue salutaire de Jésus-Christ) ;
  • Sur la Trinité et le Saint-Esprit (conservé seulement en traduction latine) ;
  • Sur l’Incarnation contre les ariens (attribution douteuse ; présenté comme authentique par Théodoret de Cyr et le pape Gélase Ier) ;
  • Lettres diverses (plusieurs dizaines, not. à Sérapion de Thmuis, à Lucifer de Cagliari…).
  • Symbole de saint Athanase connu aussi sous le nom de Quicumque est attribué à l’évêque Fulgence de Ruspe vers 533.
  • Clavis Patrum Græcorum 2090-2309.

Écrits

Athanase, évêque d’Alexandrie, se justifie ici d’avoir dû fuir son église, en racontant les événements survenus le 8 février 356, alors que l’hérésie arienne était dominante.

« La nuit était déjà tombée, quelques fidèles veillaient dans l’attente de la célébration. Soudain, le général Syrianos se trouva là avec des soldats, plus de cinq mille en armes, les glaives tirés, des arcs, des flèches, des bâtons. Il fit encercler l’église, s’occupant lui-même de placer ses soldats tout près, pour que personne ne pût quitter l’église et s’en échapper. Pour moi, j’estimai indigne d’abandonner mon peuple en un moment si critique, au lieu de le protéger. Je pris place sur mon trône et donnai ordre au diacre de lire un psaume et au peuple d’y participer en répondant : Car éternelle est sa miséricorde (Ps 135, 1).

Là-dessus tout le monde devait partir et rentrer chez soi. Mais le général avait alors forcé l’entrée, et ses hommes encerclaient le chœur pour se saisir de nous. Les clercs présents et le peuple commençaient à crier, estimant déjà venu le moment de nous éloigner nous aussi. Pour moi, je répondais que je ne m’en irais pas avant que tous, jusqu’au dernier, ne fussent échappés.

La plupart étaient sortis et le reste suivait quand les moines nous entraînèrent. Et c’est ainsi – la Vérité m’en est témoin : une partie des soldats encerclait le chœur et l’autre patrouillait autour de l’église – que nous nous échappâmes. Le Seigneur nous guidait et nous gardait lui-même. »17.

— Athanase d’Alexandrie. Apologie pour sa fuite, trad. J. M. Szymusiak, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 56, 1987, p. 235-237.

Évêque d’Alexandrie, Athanase n’eut qu’un objectif : défendre la foi en la divinité du Christ, qui avait été définie à Nicée mais se trouvait battue en brèche de partout. Ni la pusillanimité des évêques, ni les tracasseries policières, ni cinq exils ne vinrent à bout de son caractère et surtout de son amour pour Jésus, Dieu fait homme18. Fidélité à un mode de vie

Grégoire de Nazianze fait l’éloge d’Athanase qui, pendant l’un des multiples exils qu’il a subis, a séjourné parmi les moines du désert, présentés ici comme les vrais « philosophes »19.

« De la même manière que les dessinateurs insistent sur certains traits des figures représentées, Athanase fixa dans un seul type de vertu tous les traits épars : il surclassa les intellectuels par ses activités et les hommes d’action par sa science.

Tirant le meilleur parti de son bannissement, il se rend dans les monastères saints et vénérables des moines d’Égypte20. Au cours de son séjour dans ces milieux, Athanase le Grand y joua comme partout un rôle de médiateur et de conciliateur à l’exemple de celui qui apaisa les différents par son sang. Il concilie ainsi la vie en solitaire et la vie en communauté, en montrant qu’il y a un sacerdoce qu’il est une sorte de « philosophie » et une « philosophie » qui a besoin aussi du ministère sacerdotal21. Il harmonisa de cette manière les deux genres de vies et les associa sous forme d’activités compatibles avec la retraite, et de retraite compatible avec la vie active, de façon à convaincre tout le monde que l’essentiel de la profession monastique consiste dans la fidélité constante à un genre de vie plutôt que dans le fait matériel de vivre retiré du monde. »

— Grégoire de Nazianze. Discours 21, 4.19-20, trad. J. Mossay et G. Lafontaine, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 270, 1980, p. 117.149-151.


Saint Athanase, Évêque et docteur de l’Église – l’Évangile au Quotidien



Chaque année, La Foi prise au mot propose pendant l’Avent une série de quatre émissions. Puisque l’an dernier a été abordé le thème des quatre docteurs anciens de l’Église latine, cette année, c’est celui des quatre docteurs de l’Église grecque qui sera évoqué : Athanase d’Alexandrie, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome.

Cette série commencera donc par Athanase d’Alexandrie, né vers 300 et mort en 373, le champion de la lutte contre l’hérésie d’Arius. Et comme accompagnants dans sa découverte, deux invités : Annick Martin, historienne spécialiste d’Athanase et, pendant tout l’Avent Guillaume Bady, patrologue, c’est à dire spécialiste de ces Pères Grecs de l’Eglise.
La Foi prise au Mot du 29/11/2015.


Extrait du Traité contre les païens, de Saint Athanase, patriarche d’Alexandrie. Le Verbe de Dieu réalise l’harmonie de l’univers.


Lettre de Saint Athanase à Sérapion sur la Trinité.


Lettre du patriarche Athanase d’Alexandrie à Epictète, évêque de Corinthe, sur l’incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge Marie. Il a pris notre humanité pour nous faire partager sa divinité.