đ FĂȘte de Saint Maxime le Confesseur (PĂšre de l’Ăglise dâOrient, â 662) đ FĂȘte le 13 AoĂ»t
FĂȘte de Saint Maxime le Confesseur
Maxime le Confesseur (580–662) est un moine et thĂ©ologien byzantin.
C’est un saint et un PĂšre de l’Ăglise chrĂ©tienne « indivise », cĂ©lĂ©brĂ© le 21 janvier par les orthodoxes, et inscrit au martyrologe catholique Ă la date du 13 aoĂ»t (au jour de sa mort)1.
Il est, parmi les PĂšres de l’Ăglise, celui qui a le plus approfondi les questions de la prĂ©sence de Dieu dans la nature, des relations intimes de tous les ĂȘtres crĂ©Ă©s Ă Dieu, de la façon dont l’homme peut entrer en relation avec les crĂ©atures et Ă travers elles avec Dieu, et du rĂŽle de mĂ©diation que l’homme est appelĂ© Ă exercer au sein de la crĂ©ation2.
Ćuvre
L’Ćuvre de saint Maxime est considĂ©rable.
On y trouve, entre autres, les Questions Ă Thalassios, les Centuries sur la CharitĂ©, la Mystagogie, des Lettres, les Ambigua Ă Jean (Ă©claircissements sur des passages ambigus des Ă©crits de saint GrĂ©goire le ThĂ©ologien et Denys l’ArĂ©opagite), des Opuscules thĂ©ologiques et polĂ©miques, un Discours ascĂ©tique, un Commentaire du « Notre PĂšre », peut-ĂȘtre la premiĂšre biographie de MarieâŠ
Ses principaux Ă©crits ont Ă©tĂ© traduits en français (Centuries sur la CharitĂ©, Discours ascĂ©tique, Questions Ă Thalassios, Ambigua Ă Jean et Ă Thomas, Questions et difficultĂ©s, Commentaire du Notre PĂšre, Opuscules thĂ©ologiques et polĂ©miques, Lettres, Mystagogie). Du fait de la prĂ©cision et de la difficultĂ© des textes, certaines traductions ne vont d’ailleurs pas sans soulever des problĂšmes ardus.
Ses Ă©crits thĂ©ologiques et spirituels sont fortement influencĂ©s par les Ćuvres d’Ăvagre le Pontique, des PĂšres cappadociens, du Pseudo-Denys l’ArĂ©opagite, de Cyrille d’Alexandrie et de LĂ©once de JĂ©rusalem. Le monothĂ©lisme, auquel Maxime s’opposait fortement, fut finalement condamnĂ© par le troisiĂšme concile de Constantinople (6e concile ĆcumĂ©nique) en 680.
Ăditions : CPG 7688-7721.
Liste complÚte des éditions et des traductions françaises et étrangÚres dans Jean-Claude Larchet, Maxime le Confesseur (580-662), Cerf, 2003.
Citations
- « La sainte Ăglise est image de Dieu, dans la mesure oĂč elle rĂ©alise la mĂȘme union que Lui des croyants Ă Dieu. »
â (Mystagogie, dĂ©but du ch. 1)
- « Qui a pu s’initier avec sens et sagesse aux rites pratiquĂ©s dans l’Ăglise a fait de sa propre Ăąme une Ăglise divine, une Ăglise vraiment de Dieu. »
â (Mystagogie, fin du ch. 5)
- « Nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s par la volontĂ© humaine d’une personne divine. »
- « Ce n’est pas mon intention de dĂ©plaire Ă l’Empereur, mais je ne puis me rĂ©soudre Ă offenser Dieu. »
- « De mĂȘme que l’intellect est la cause de la parole, de mĂȘme l’est-il aussi du souffle par l’intermĂ©diaire de la parole; et de mĂȘme qu’on ne peut pas dire que la parole est [parole] de la voix, de mĂȘme on ne peut pas dire que le Verbe est de l’Esprit. »
â (QuĂŠstiones et dubia, P.G. 90, 813 B).
- « La mort du Christ sur la croix est un jugement du jugement »
â (Quaestiones ad Thalassium, 48, P. G., t. 90, col. 408D).
Saint Maxime le Confesseur – PĂšre de l’Ăglise dâOrient (580-662) – lâĂvangile au Quotidien
Par Françoise Breynaert, docteur en théologie.
Résumé :
Le Christ, parfaitement Dieu et parfaitement homme, a une volontĂ© divine et une volontĂ© humaine. Cependant, les deux confluent dans chaque acte concret (le Christ n’est pas disloquĂ©, il n’est pas schizophrĂšne) : c’est le « thĂ©andrisme ».
La volontĂ© divine n’est pas en opposition avec la volontĂ© humaine, qui a un « tropisme » vers Dieu. (logos/tropos).
Analyse du rĂ©cit de l’agonie de JĂ©sus au jardin des oliviers (GethsĂ©mani) :
1 symphonie des deux volontés dans le Christ ;
2 union divine du Fils et du PĂšre;
3 obéissance humaine.
Signification pour la nature humaine et chacun de nous.
Extrait des centuries de saint Maxime le Confesseur sur la charitĂ©. Le mystĂšre toujours nouveau…
Lettre de Saint Maxime le Confesseur sur la conversion. Commentaire de l’Evangile : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pĂ©cheurs »
Nous vous invitons à voir un extrait de la conférence de Bertrand Vergely « Maxime le Confesseur et les énergies », donnée le 4 février dernier.
Extrait de la session Le symbole et lâĂ©nergie, Maxime le Confesseur, et GrĂ©goire Palamas Ă BĂ©thanie le 23 et 24 mars 2019 http://www.centrebethanie.org
« La doctrine de la synergie entre la grĂące divine et la libertĂ© humaine », est le thĂšme de notre prochaine Ă©mission. Qu’est-ce que la grĂące divine ? Qu’est-ce que la libertĂ© humaine ? Quelle en est la substance de l’une et de l’autre ? Les limites de l’une et de l’autre ? Quel rapport dialectique existe-t-il entre les deux ? DerriĂšre la doctrine, fondamentale pour la foi chrĂ©tienne, de la synergie entre grĂące divine et libertĂ© humaine, il y a la figure centrale de Saint Maxime le Confesseur.
Qui Ă©tait-il ? Quels en sont les principaux traits de sa vie et de son oeuvre ? Quelle a Ă©tĂ© sa contribution fondamentale dans la « systĂ©matisation » de cette doctrine de la synergie. Vous l’avez compris, le sujet de notre Ă©mission est Ă©minemment thĂ©ologique.
Avec mon invitĂ©, Julija Vidovic, enseignante Ă l’Institut de thĂ©ologie orthodoxe Saint Serge de Paris, nous allons tenter d’expliciter cette doctrine de la synergie, de mieux comprendre son importance fondamentale pour la foi chrĂ©tienne et de bien situer ses enjeux, sur la vie de chacun de nous en Christ, ici et maintenant. Car s’il est admis que la grĂące est prĂ©sente tout au long de notre vie en Christ, et est un facteur dĂ©terminant de notre progression spirituelle, il reste Ă bien comprendre le degrĂ©s de sa synergie avec la libertĂ© humaine.